L’exercice peut-il aider à prévenir la démence ?

exercice contre la démence

Bien qu’elle ne soit pas définie comme une maladie à part entière, la démence se caractérise par des pertes de la mémoire et des troubles du jugement ou encore une perte totale des capacités de réflexion.

Globalement, les effets des maladies qui endommagent la mémoire, telles que la démence et la maladie d’Alzheimer, sont dévastateurs, si bien que certains chercheurs estiment que plus de 100 millions de personnes dans le monde seront atteintes de démence d’ici 2050 !

Bien que cette statistique semble accablante, tout n’est pas perdu, et maintenir une bonne condition physique pourrait grandement aider. L’exercice peut en effet améliorer le cerveau et protéger les capacités de réflexion et de mémorisation.

L’exercice peut aider à réduire le rétrécissement de l’hippocampe et ainsi préserver la mémoire. En bref, l’exercice régulier est bon pour le corps et le cerveau.

Voyons comment plus en détail.

L’exercice maintient les cellules cérébrales en bonne santé

Les cellules sont la base de tous nos principaux organes, comme le cerveau.

En intégrant des exercices dans nos habitudes de vie, non seulement nos muscles se réparent et se développent, mais nos cellules aussi.

L’exercice fait sur une base régulière est associé à :

  • la production accrue de facteurs de croissance (des substances chimiques qui affectent la santé des cellules cérébrales existantes et la survie des nouvelles)
  • une augmentation du volume dans les régions du cerveau sélectionnées qui contrôlent la pensée et la mémoire.

Indirectement, l’exercice a un effet positif sur les fonctions cognitives en éliminant certains des principaux facteurs contribuant à la déficience cognitive : le stress, la dépression et le manque de sommeil.

De l’importance de maintenir un hippocampe en bonne santé

L’hippocampe est essentielle pour « stocker notre mémoire ».

L’exercice peut aider à contrer la réduction de l’hippocampe et, dans certains cas, il est prouvé qu’il agrandit même ce dernier !

Que ce soit dans les aliments que nous mangeons ou dans certains compléments alimentaires que nous ingérons, tout le monde a besoin de protéines.

Bien qu’il y ait plus de protéines dans le corps que nous ne le pensons, nous pouvons en fait créer certaines protéines par nous-mêmes (sans les consommer).

Ces protéines, lorsqu’elles sont maintenues et créées, peuvent restaurer la santé naturelle de notre corps. Il se trouve que l’exercice augmente une protéine appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau (appelé BDNF).

Les neurones, les principales cellules nerveuses de notre cerveau, sont essentiels à la pensée et transmettent des messages à travers notre système nerveux.

Le BDNF peut aider à renforcer ces cellules nerveuses et leur permettre de créer plus facilement de nouvelles connexions. Des niveaux élevés de BDNF signifient que le cerveau va décliner à un rythme plus lent, ce qui peut aider à prévenir la démence.

L’exercice physique augmente le flux sanguin vers le cerveau

L’exercice peut également améliorer la santé du cerveau en augmentant le flux sanguin du corps vers le cerveau.

Ainsi, l’entraînement provoque l’équilibre optimal des neurotransmetteurs chimiques du cerveau et réduit l’inflammation totale du corps, qui s’est avérée être un facteur dans de très nombreuses maladies.

L’exercice répare les vaisseaux sanguins du corps

Il est essentiel de maintenir nos vaisseaux sanguins, en particulier dans notre cerveau, en bonne santé pour prévenir l’apparition de toute inflammation ou maladie, comme la démence.

Pour maintenir les vaisseaux sanguins en bonne santé et même les réparer, de nombreux facteurs corporels doivent être présents et fonctionner correctement.

L’exercice physique provoque la libération de ces autres facteurs, tels que :

  • le facteur de croissance de l’insuline 1 (IGF1)
  • le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF)
  • le facteur de croissance des fibroblastes (FGF) »

Ces systèmes alimenteraient l’apprentissage en construisant et en réparant les vaisseaux sanguins endommagés dans notre cerveau.

En conclusion, s’il est certain que la démence sous toutes ses formes nous échappe encore un peu et demeure très complexe, il est clair que mener une vie physiquement active aide à maintenir certaines des principales fonctions qui contribuent à la santé du cerveau.