Tour d’horizon de la 5G

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Depuis bientôt un an, le sujet de l’arrivée de la 5G annoncée pour la fin d’année 2020 en France alimente le débat sur les réseaux sociaux.

Alors même que la 4G n’est pas encore déployée dans toutes les régions du monde et que certaines villes comme Bruxelles ont choisi d’interdire l’installation de la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile (5G), de nombreux pays et fournisseurs travaillent jour et nuit pour proposer le service aux consommateurs européens d’ici fin 2020.

Pourtant, beaucoup d’individus se méfient et alertent sur les potentiels effets néfastes de cette technologie. Alors, comment fonctionne la 5G ? Est-elle réellement nécessaire ? Et quels sont les risques ? On vous aide à y voir plus clair.

Les enjeux de la 5G

Qui ne se souvient pas du bouleversement causé par l’arrivée de la 4G en 2010, dont le débit moyen de 10 Mégabits par seconde a élargi le champ des possibles du côté des smartphones.

Grâce à elle, il était soudainement possible de profiter de contenus en streaming et d’une navigation fluide depuis son téléphone, une technologie à laquelle les applications et le marché de la téléphonie se sont rapidement adaptés, faisant du smartphone un outil pratique et indispensable.

On peut donc dire que c’est l’arrivée de la 4G qui a permis l’apparition du smartphone tel que nous le connaissons et les utilisations que nous en avons.

Alors que le monde s’apprête à passer à la génération suivante, avec la promesse d’un débit plus rapide, d’une latence réduite et d’un plus grand nombre de connexions simultanées, de nombreuses questions se posent sur ses risques et les changements que cela pourrait occasionner.

Comment ça fonctionne ?

La 5G fonctionne en partie grâce à une technologie actuellement utilisée par l’armée française : les ondes millimétriques. Fin septembre 2020, les bandes de fréquence comprises entre 3,4 et 3,8 GHz jusqu’alors réservées au domaine militaire ont été vendues aux enchères aux différents opérateurs français comme Orange, Bouygues Télécom ou encore SFR afin que ces derniers les exploitent pour les particuliers.

La rapidité de la 5G ouvrirait de nouvelles portes vers un quotidien plus connecté, où la localisation serait plus précise, le débit assez élevé pour jouer en réalité virtuelle sur le cloud et les objets connectés pourraient également communiquer plus rapidement entre eux, ce qui faciliterait par exemple la mise en place de voitures autonomes.

De plus, le nombre possible de connexions en simultané préviendrait l’engorgement du réseau annoncé pour 2022, faisant disparaître les problèmes de domotique liés à la saturation des lignes.
Toutefois, si de telles perspectives sont plus qu’alléchantes, l’annonce de ce changement a encore de nombreux détracteurs.

Une installation qui inquiète

L’installation de la 5G fait débat auprès des particuliers et c’est d’abord à cause de son coût.
En effet, alors que la génération précédente n’est pas encore déployée dans toutes les régions de France et que les zones de faible densité démographique n’ont toujours pas accès à la 4G, la courte portée des ondes millimétriques utilisées par la 5G requiert un nombre considérable d’antennes.

On estime qu’il faudrait en moyenne 30 % d’antennes supplémentaires à la 5G pour fonctionner correctement. Un chiffre qui se ressentira nécessairement dans le prix des forfaits proposés, mais aussi dans le temps d’installation du service qui s’éternise déjà pour la génération précédente.

Il sera également nécessaire de changer de smartphone pour bénéficier de cette nouvelle technologie, seuls quelques téléphones de dernière génération proposant déjà l’option 5G, un sacrifice que tout le monde n’est pas prêt à faire.

Risques pour la santé et l’environnement

Si la France reste relativement silencieuse à ce sujet, ce n’est pas le cas de la Belgique ou de la Suisse qui se montrent très prudentes quant aux potentiels risques de la 5G sur la santé. Pétitions, conférences et manifestations pour lutter contre l’installation des antennes se multiplient chez nos voisins et à juste titre.

En effet, l’effet des ondes millimétriques sur notre organisme est inconnu à ce jour, mais l’Organisme Mondial de la Santé (OMS) classe dans la catégorie des cancérogènes possibles les champs électromagnétiques émis par les antennes de télécommunication.

Beaucoup de consommateurs ne veulent pas servir de cobaye et estiment qu’ils sont en droit d’exiger des études plus poussées sur ces potentiels effets plutôt que d’en faire les frais dans quelques années.

Enfin, s’il y a des êtres vivants dont l’effet des ondes électromagnétiques sur l’organisme est avéré, ce sont bien les insectes. Des études effectuées sur des abeilles, si elles ne parlent pas de mortalité directe, ont prouvé que les ondes téléphoniques impactaient la cognition de ces insectes pollinisateurs qui, lorsqu’ils y sont exposés, ont plus de mal à s’orienter et changent de comportement.

Des symptômes qui peuvent inquiéter

Pour répondre à ce problème, des associations militent pour une évaluation des ondes absorbées par le corps humain au niveau de la tête et de la ceinture, des chiffres qui pourraient se révéler utiles d’ici quelques décennies.